#4
|
||||
|
||||
Vent (Abehri) - Vent qui débordes par-dessus cols, dis-nous : d’où viens-tu ? " - Comment m’ignoreriez-vous, vous qui, tous, croyez en moi et qui m’avez inventé ? C’est vous qui m’avez inventé dans un moment d’oisiveté. Chacun qui s’égare m’évoque. Mais je ne peux rien pour vous : Tout mon pouvoir me vient de votre savoir ! Par moi-même, je ne peux rien faire de possible, ni d’impossible ! - O vent qui débordes par-dessus cols, nous avons tous foi en toi ! " - Tant que vous vous évertuerez à croire encore à moi, je vous soupçonnerais, moi, d’avoir une fêlure dans vos crânes ! Chacun qui croit en moi se cause du tort à lui-même : Les sources du mal sont en vous, qui en couvez les racines. Chaque nouveauté qui naît est le fait de votre invention : Vous la dites, elle vous revient et ainsi rejoint sa place… " - Vent qui débordes par-dessus cols, oriente-nous vers la clarté ! " - Vous dormez quand elle éclaire, pour vous réveiller quand il fait noir : Vous confondez jusqu’aux saisons ! Chaque fois que vient la lumière, vous recherchez les ténèbres, pour redemander la lumière quand les ténèbres sont devant vous : Et ce après quoi vous courrez est peut-être entre nous vos mains. Mais vous refusez de le voir… " - O vent qui passes par-dessus cols, protège-nous de ton pouvoir ! " - Celui qui, pour se défendre, croit pouvoir compter sur moi trouvera son viatique froid quand il voudrait y faire appel… " - O vent qui débordes par-dessus cols, tu troubles toutes nos illusions… " - Celui qui rêve avoir eu son dû et se réveille démuni, se met à s’en prendre à moi !… " - Celui qui rêve avoir eu son dû et se réveille démuni… " Traduction par R. Sadi. |
|
|