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Vieux 17/06/2011, 19h33
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Amour
(Tayri)


J’ai ouvert l’armoire que j’avais fermée
depuis mes tendres années
Un journal intime s’y trouvait
de poussière épaisse recouvert
Cette poussière qui le couvrait
pour qu’il me voie, je l’ai chassé
Qui vient me réveiller ? dit-il,
A moi, il n’avait plus pensé
et ses pages m’ignoraient

Mon journal m’avait oublié
comme si son contenu
n’était pas de moi issu
mais d’une autre main écrit
Alors je lui ai parlé
de l’Amour autrefois caché
maintenant de tous accepté
et paré de son nom retrouvé : Tayri
Oh ! amour tu m’as bien torturé

Souvenir toujours vivant
ô mon cœur du temps où l’on s’enflammait
Feu maintenant disparu
cendre est devenue sa flamme.
Par le vent emporté, il m’a abandonné
avec lui emportant ma jeunesse
Si même demeurent quelques traces
sous les neiges du temps enfouies

Le chant qui les ferait resurgir
aujourd’hui ne trouve plus de repères
Amour, qu’es-tu devenu ?
Regarde combien j’ai changé
Toi, tel que je t’ai connu
pareil ton visage



Amour dis-moi comment
à la croisée des chemins tu m’as abandonné
Te souviens-tu de notre entente
lorsqu’à nos jours nous donnions du soleil
Ces jours qui t’ont bien préservé
a présent m’ont vaincu
chacun portant son coup
que moi seul ai subi
Toujours, toujours, toujours

Toujours de toi je parle
comme si le temps s’était arrêté
Même si je perçois encore ta beauté
je ne crois pas qu’il soit tard
Laisse mon rêve se nourrir d’espoir
ne me reproche rien si tu me comprends
Seule le rêve m’est permis
Pour moi rien ne changera

Il n’y a plus doux que toi
Il n’y a plus amer que toi
Tant que je t’accordais ma confiance
je connaissais le prix de l’espoir
tant que ma jeunesse côtoyait la tienne
Elle m’a trahi et t’a trahi aussi
de ton nom le temps m’a éloigné
Aujourd’hui, aujourd’hui, aujourd’hui

Je me penche et vois entre nous
la barrière de l’âge qui nous sépare
Tu ne sens pas le poids des années
moi seul elles interpellent
Ceux de mon âge le savent bien
Avant d’être vieux, ils t’ont connu
et pour toujours en sont marqués
de loin encore ils t’admirent
C’est fini, fini, fini

C’est fini, je sais que c’est trop tard
Ce n’est plus comme dans ma jeunesse
parler de toi devient indécent
je brûlerai ton livre
En moi, je garderai une lueur
afin que je m’en souvienne
En terre je ne te mettrai pas
mais enfouirai au fond de mon cœur
Amour, Amour, Amour.


M. Cherbi et A. Khouas.