Ton bien
(Aylam)
Kabylie
chéris ton bien, Kabylie !
Garde-toi de t’en défaire,
Kabylie :
Le soleil brille, le jour est là !
Nous ferons sources de bienfait
mêmes des querelles qui nous séparent.
Nos origines résonnent
droit dans nos cœurs :
Sois fière de nous, Kabylie !
Si nous te perdions,
qu’aurions-nous ?
Avec toi, notre mère,
notre entente va, même sans dire…
Kabylie,
chéris ton bien, Kabylie…
Certaines s’en vont :
d’autres sont là, en leurs places.
D’autres encore sont épuisés,
qui trouvent en nous un soutien.
Et nous voyons tes dignes fils
qui t’offrent leur vie en sacrifice :
En ton honneur
ils dressent leur taille !
Kabylie,
chéris ton bien, Kabylie…
Si nous t’abandonnions, nous,
et t’abandonnaient aussi
ceux-là sur qui tu sais compter,
quelle force d’âme nous permettrait
de tenir rang face aux autres ?
Nous sommes fidèles à tes côtés,
Nous n’existons que par toi,
comme tu n’existe qu’à travers nous !
Kabylie,
chéris ton bien, Kabylie…
Notre origine, très ancienne,
encore présente,
n’a nul besoin d’être rabâchée.
Reste sereine
que les temps soient heureux
ou difficiles.
Et ta langue reste,
vivant défi
à ceux qui pensent l’abolir !
Quant à tes enfants,
Ils sont l’âme profonde du pays !
Traduire par R. Sadi.
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