La Fuite
(Tarewla)
Où êtes-vous allés rêves ?
Au pays du songe.
Vous craignez de revenir
Au pays qui hait la vie
Je vous enverrai l’espoir
Il sera caution et réconfort
Il vous débarrassera des larmes
Une offre que vous ne pouvez refuser
Nous vous rétablirons dans vos droits
Nous aménagerons vos nuits
Sinon les jours n’en seront que plus amers
Et nous ne pourrons les supporter
Où t’es-tu envolé espoir ?
Au pays du songe.
Tu redoutes de revenir
Au pays qui hait la vie
Je te délègue la jeunesse
Nous te remettons en toute confiance
Dès que vous croiserez vos regards
Tu la prendras en sympathie
Ne serait-ce qu’au nom du Divin
Sachant que tu ne nous aimes point
Reviens au nom de la jeunesse
Qui elle n’est coupable en rien
Vers où as-tu fugué, jeunesse ?
Au pays du songe.
Tu crains par-dessus tout
De revenir au pays haïssant la vie
Je t’enverrai le rire
Qui viendra vers toi en gage de confiance
Illumine son visage par un sourire
Débarrasse-toi de toute angoisse
Même si nous ne te connaissons pas
Nous avons été nourris au même sein de la contrainte
Nous te voulons aujourd’hui pour nos enfants
Pour qu’ils réapprennent à espérer
Où t’a-t-on relégué le rire ?
Au pays du songe.
Tu paniques à l’idée de revenir
Dans un pays qui hait la vie
Nous t’enverrons la paix
Que tu recevras comme un cadeau
Sa présence à tes côtés nous rassure
Et autorise l’espoir de ton retour
Tu es le plus efficace des remèdes
Ton absence ne nous a que trop chagrinés
Sans toi, on ressent un tel manque
Que tout nous paraît bien fade
Mais où es-tu donc la paix ?
Au pays du song.
Tu crains par-dessus tout un retour
Au pays qui hait la vie
Nous t’enverrons la sagesse
Comme garantie de nos bonnes intentions
Peut-être en te lançant un appel
Te décideras-tu à rentrer
Nous te voulons à nos côtés
Tu es si chère à nos cœurs
Ne te mets pas sur le même plan
Que ceux qui ont perdu leurs repères
D’où viens-tu, terreur ?
Du pays du songe.
Tu as beau avoir changé d’aspect
Ton vieux visage nous reste familier
Les larmes et les sanglots hoqueteux
Font partie de ton univers
Nous ne te connaissons pas d’aujourd’hui
Tu nous a toujours perturbé l’existence
Tu as effrayé la sagesse, depuis en exil,
Craignant qu’elle ne fasse régner la paix
Tu as fait fuir la jeunesse et le rire
En compagnie de l’espoir.
Traduction : Rabah Mezouane
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